En mars on fête la francophonie dans tous les pays francophones, ou du moins dans tous les pays de l’OIF : Organisation Internationale de la Francophonie. Ce concept de Francophonie est très bizarre. En gros c’est comme si les pays francophones devaient se mettre sous l’influence, la domination de la France, Pays des Droits de l’Homme, Mère de la Révolution, Patrie des Lumières.
La francophonie est un concept politique alors qu’il devrait être une association culturelle dans laquelle chaque pays aurait le même poids que les autres, y compris la France. Mais la France est encore trop nostalgique de sa gloire passée de son empire, de sa domination. Les auteurs africains, maghrébins estiment qu’ils sont souvent marginalisés, méprisés, et ils rappellent qu’il y a beaucoup plus de locuteurs (et peut-être même d’écrivains) francophones hors de France qu’en France « intra-muros ».
De plus, les auteurs francophones sont souvent priés de montrer leur allégeance en insistant lourdement sur le fait qu’ils vivaient zaâma dans les ténèbres au milieu des sauvages avant de rencontrer la langue française et la sublime culture française. On est dans une espèce de culte religieux et les nouveaux convertis doivent en faire toujours plus pour prouver leur bonne foi et leur soumission.